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Transition agroécologique : des organisations demandent davantage de budget

Les manifestant tentent de mettre la pression avant le passage du texte au Sénat.

La Confédération paysanne, le réseau Civam et la Fnab se sont entourés de politiques et d’agriculteurs le 14 novembre 2023 à Paris pour que le gouvernement abonde le budget vers la transition agroécologique dans le projet de loi de finances pour 2024.

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Déçus des décisions budgétaires du gouvernement sur les MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques) et le soutien à l’agriculture biologique dans le projet de loi de finances pour 2024, plusieurs dizaines de syndicalistes, agriculteurs et politiques se sont réunis à Paris le 14 novembre 2023. Ce rassemblement organisé par la Confédération paysanne, le réseau Civam et la Fnab avait un but principal de « réarbitrer le budget pour accompagner les agriculteurs autour de la transition agroécologique », a confié Laurence Marandola, porte-parole du syndicat agricole.

Les manifestants ont notamment demandé d’abonder le budget des MAEC à hauteur des engagements déjà pris par les agriculteurs, mais aussi de réallouer le reliquat des aides à la conversion bio aux producteurs déjà en place. Ils demandent en outre que le montant des écorégimes de la Pac pour la bio soient fixés à 110 € par hectare en 2023 et 145 € par hectare en 2024 (son montant est fixé pour l’instant à 92 € par hectare, montant qui pourra être réajusté). Franck Lebreton, du réseau Civam, pointe directement le gouvernement. « C’est un choix de l’État de ne pas aller vers la transition écologique. Malheureusement, on nous envoie un message négatif au pire moment », déplore-t-il.

« Nous sommes traités avec mépris »

Plusieurs députés ont fait le déplacement pour cette manifestation, comme le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel, qui a confié à La France Agricole sa déception. « On a voté les amendements à hauteur de 829 millions d’euros d’aide à la filière, mais tous ont été rayés par le 49.3, alors que, manifestement, une majorité à l’Assemblée est prête à aller plus loin », regrette-t-il.

Pour Amandine, céréalière dans l'Eure-et-Loir, c’est le sentiment d’aller dans le bon sens sans être accompagné. « On travaille pour l’avenir, et nous ne sommes pas récompensés. Nous sommes traités avec mépris », souffle-t-elle. Une délégation a été reçue dans la foulée par le chef de cabinet du ministre de l’Agriculture.

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